Hangar 9 XCub 60cc : test & retour d’expérience #2

Après avoir parlé de motorisation et de câblage, je vous propose de parler de quelques autres aspects de cette belle machine : le train, les lumières et le choix de l’hélice.

Le train d’atterissage

Lors de l’achat du kit, il est fourni par défaut un train dit « maquette » car présent sur le XCub grandeur. Ce train est juste une fourche basique en métal.

Je ne l’ai même pas montée sur mon XCub car Internet était unanime à son sujet : c’est trop fragile et pas assez amorti. J’ai donc directement opté pour le train amorti en option.

Train amorti + roues « de série »

Ce train amorti est de bonne facture et ressemble beaucoup à celui proposé sur son petit frère le Carbon Cub 15cc. Son inconvénient principal est les roues qui sont fournies avec.

Il s’agit de 2 galettes de plastique ultra rigides. Ca n’amortit donc rien. Mais non seulement cela, en plus tous les efforts latéraux (fréquents sur un train classique en virage au sol) sont directement transmis à la jambe de train.

J’ai donc plié une jambe de train au 3ème vol à cause de cela ce qui m’a motivé à trouver une autre paire de roue. Hangar 9 recommande des roues de brousse fournies par PMT à un tarif d’or. Je me suis donc plutôt orienté vers des roues Airtop 200mm vendues par TopModel.

Les roues Airtop montées sur les jambes de train avec les roues « de série » pour comparaison

De ce que j’en ai vu sur Internet, elles sont plus rigides et plus lourdes que les PMT. Néanmoins, j’en suis pleinement satisfait. Elles donnent un look d’enfer à l’avion et elles absorbent beaucoup d’efforts subis par le train. En option, j’ai pris les jantes alu car c’était plus joli et ca me paraissait plus solide.

Niveau look, ces roues Airtop sont un vrai plus !

Il est juste nécessaire de surélever le train lors du stockage afin d’éviter que ca fasse des plats.

Il m’a été également nécessaire d’acheter des longues vis afin de pouvoir les monter sur les jambes de train car les axes du kit ne sont pas aux bonnes dimensions ainsi que des roulements à bille tels que mentionnés dans la notice des jantes Airtop.

Une vidéo avec mon XCub

Les lumières

Avec le kit sont proposées un jeu de lumières. Il y a une paire de feux d’atterrissage dans l’aile et un feu de navigation dans la queue. La puissance de ces éclairages est très largement insuffisante.

Je me suis donc tourné vers Unilight et ait acheté un jeu de lumières qui vont bien. Ce n’est pas particulièrement bon marché mais elles sont très très puissantes.

Fixation des nav/strobe en bout d’aile

Elles améliorent grandement la visibilité quand on remorque haut (dans la limite des 120m évidemment 🙂 ). Et en plus, c’est joli.

J’ai donc remplacé les feux d’atterrissage dans les ailes et ajouté les lumières combinées feux de navigation + éclat en bout d’aile. Pour ces dernières, ca oblige à faire des trous en plus car leur installation n’est pas prévue du tout.

J’ai remplacé le feu de navigation à l’arrière et ait ajouté une lumière rouge style « beacon » sous l’avion en faisant un trou dans la trappe à servo inférieure. Pour finir, j’ai ajouté une LED rouge basique dans le tableau de bord pour pouvoir facilement savoir si l’allumage est éteint ou pas.

Ca en jette !

Le choix de l’hélice

Saito recommande un hélice 22×10 pour le rodage du moteur dans la notice. J’ai donc commencé par cela avec un modèle bois basique.

Ensuite, je suis passé sur un Biela carbone 22×10. Niveau puissance, c’était correct mais je m’attendais à plus tout de même. En terme de tour/minute, ca donnait environ 5800.

On m’a ensuite conseillé de passer sur une 22×8 car les Biela ont une corde relativement importante par rapport aux autres hélices. J’ai gagné 250-300 tr/min pour atteindre pratiquement 6300.

J’ai ensuite acheté diverses autres hélices afin de pouvoir comparer l’impact d’une corde plus faible. Avec une Falcon 22×8, j’ai encore gagné 250-300 tr/min pour atteindre 6550-6600. Autant préciser qu’en terme de puissance et de gradient de montée, ca n’avait rien à voir !

Je pense que cette Falcon 22×8 est l’optimum de puissance dans ma configuration moteur/cellule.

Hangar 9 XCub 60cc : test & retour d’expérience #1

Suite à mon précédent article au sujet du câble de remorquage, il me paraissait pertinent de proposer un petit article retour d’expérience sur le remorqueur auquel était destiné ce cable : le XCub 60cc de Hangar 9.

Réflexion initiales

Après m’être remis à l’aéromodélisme j’avais acheté un Carbon Cub 15cc de chez Hangar 9. C’était une bonne machine assez basique idéale pour une motorisation électrique de taille 50mm.

J’avais fait la modification pour ajouter un crochet de remorquage à l’arrière du toit panoramique. Néanmoins, en terme de puissance, c’était insuffisant pour remorquer autre chose que des petits planeurs de 2-3m max.

L’électrique c’est également assez limité pour le remorquage car il faut acheter beaucoup de batteries et le roulage au sol pour remonter la piste consomme vite des remorqués.

Belle machine !

Son grand frère le XCub 60cc m’a paru être une bonne solution pour avoir un avion à motorisation thermique plus puissante, avec la qualité des kits Hangar 9 et une taille encore à peu près raisonnable.

Il a néanmoins fallu bien mesurer le coffre de la voiture pour être sûr qu’il rentre bien. Dans ma 5008, ca rentre sans rabattre le siège passager avant.

Motorisation

Après avoir choisi le kit, la question suivante qui se pose est celle de la motorisation. Après une recherche Internet, plusieurs solutions de motorisation ressortent : mono et bicylindre. Je fais rapidement le choix du bicylindre parcque c’est plus joli. C’est un critère de choix qui vaut ce qu’il vaut !

En terme de bicylindre, il y a deux candidats principaux : le DLE60 et le Saito FG-61TS.

J’ai initialement choisi le DLE pour son prix plus raisonnable. Le très gros inconvénient c’est qu’il est, à mon avis, impossible de monter des canisters sur le XCub sans le défigurer complètement. Non seulement cela, mais il est également nécessaire de raccourcir les pipes d’échappement afin de faire rentrer le capot.

Le XCub avec le DLE60 et les pipes d’échappement raccourcies

Résultat : c’est beaucoup trop bruyant. Je n’ai pas fait les mesures de bruit mais c’est vraiment déasgréable. Je revendrai donc ce moteur sur Le bon coin.

Prototypage d’un système de fixation de canister en impression 3D. Impossible à faire fonctionner à cause du coude nécessaire pour la tuyère d’échappement
La taille du canister par rapport au capot moteur

La solution alternative était le Saito FG-61TS. Son grand avantage est qu’il rentre sans le moindre problème dans le capot moteur. Niveau bruit, c’est largement mieux que le DLE60.

Exit le DLE60, le Saito FG-61TS.

L’inconvénient principal du Saito c’est qu’il manque un peu de puissance. Pour remorquer du 4-5m, ca passe quand il fait 25-30° avec peu de vent mais passé 35° avec du vent, ca devient délicat. Son autre inconvénient c’est son prix.

Au final, le Saito est, à mon avis, la meilleure solution de motorisation thermique du XCub malgré ces quelques inconvénients.

Assemblage et qualité du kit

La notice est extrêmement détaillée et bien illustrée. Il n’y a qu’à suivre les étapes et ca ne pose aucun soucis.

L’étape critique est le collage de la profondeur mais la technique de positionnement décrite fonctionne bien. L’inconvénient de cette approche c’est le collage car la profondeur fait environ 90cm d’envergure. Ca commence à faire beaucoup niveau encombrement. Ca ne passe pas les portes avec l’avion à l’horizontal chez moi.

Collage de la profondeur

Le kit est de très bonne qualité excepté la quincaillerie avec des écrous à griffe mal collés et un peu légers de manière générale ainsi que des vis de qualité plus que médiocre. Ca ne coute pas trop cher à remplacer mais c’est dommage.

Par la suite, un des écrous à griffe de fixation des haubans s’est décollé et je n’ai pas eu d’autre choix que de faire une trappe pour y accéder. Il y avait tellement peu de colle que je n’ai même pas vu de trace de colle en le recollant…

Si on met de l’éclairage sur les ailes, ca commence à faire pas mal de câbles à raccorder entre le fuselage et les ailes. Afin que ce soit esthétique mais aussi pour éviter les erreurs, il est nécessaire de réfléchir un peu la connectique.

J’ai imprimé en 3D PETG une platine de connexion pour les ailes et j’ai mis les câbles du fuselage dans de la gaine tressée nylon.

Platine de connexion imprimée 3D
Rendu avec le fuselage et les gaines tressées

L’autre point problématique de l’assemblage est le collage des vitres. Pour les vitres latérales, le collage des plastiques transparents sur le bois fonctionne assez bien. Par contre, pour le toit et le pare-brise, le collage des plastiques sur l’Oracover tient assez mal. Il m’a été nécessaire de mettre des vis.

On se retrouve dans un prochain article pour parler du train d’atterrissage, des hélices et des lumières !

Câble de remorquage pour planeur modèle réduit

Pour cet article, je vous propose de parler d’un sujet plus orienté aéromodélisme et plus particulièrement remorquage.

En effet, après de nombreuses années d’arrêt de l’aéromodélisme je m’y suis remis avec le COVID. J’ai trouvé un club juste à coté de chez moi où de nombreux membres sont très friands de planeur RC et de remorquage. C’est quelque chose que j’ai découvert avec eux et c’est vraiment génial.

J’ai assemblé un XCub 60cc de chez Hangar 9 pour participer à ma manière ce qui fera peut être l’objet d’articles futurs. Néanmoins, l’accessoire nécessaire en plus pour remorquer c’est le câble de remorquage.

J’en profite juste pour préciser que je n’ai rien inventé moi-même ni découvert le contenu de cet article mais que j’ai tout appris des membres de mon club. Je cherche juste à partager plus largement ce que j’ai appris et qui a fonctionné.

Le câble

Tout d’abord, commençons par le cable lui-même. On dissociera deux parties : le câble principal et les fusibles.

Le câble principal sert à donner la longueur nécessaire pour espacer les deux aéronefs. J’ai commencé par un câble de 10-15 mètres. C’est bien trop court. Il y a peu de « mou » pour le planeur derrière et toute imprécision de pilotage se paye très rapidement.

Même avec mon Carbon Cub 15cc de Hangar9 et un planeur en mousse, ca n’allait pas. Avec des planeurs plus grands, c’était encore pire.

La longueur qui m’a été recommandé est de 30 à 35m. Les câbles de 35m sont particulièrement satisfaisants avec le XCub 60cc et des planeurs de 4-5m. Je recommande. Il y a ce qu’il faut de « mou » pour le planeur derrière et ca lui donne de la marge pour se positionner comme il le souhaite.

En terme de matière, des câbles synthétiques tels qu’on les trouve dans un magasin de bricolage font l’affaire. La dernière itération de câble que j’ai fait se basait sur du câble de 3mm de diamètre vendu pour faire des drisses en voile. Il y a beaucoup de choix sur Internet avec un choix de couleur pléthorique.

En ce qui concerne la résistance du câble, ca n’a pas une très grande importance tant que c’est supérieur à ce que vous prévoyez pour les fusibles.

A chaque extrémité du câble, il est nécessaire de faire une boucle afin de pouvoir y attacher les fusibles. J’ai choisi de sertir des ferrules métalliques adaptées à la largeur du câble. Ca fonctionne tout à fait correctement et la résistance semble bonne. D’autres m’ont suggéré de faire un simple noeud de chaise ce qui me parait parfaitement raisonnable également.

Les fusibles

Le rôle des fusibles est de casser avant d’endommager les modèles en cas de tension excessive sur le câble.

Il est donc nécessaire de trouver du fil plastique avec une résistance définie. Sur mes câbles, je prévois deux fusibles. Un « gros » fusible qui résiste à 50kg et qui est épais d’environ 1mm et un « petit » fusible qui résiste à 20kg et qui est bien plus fin.

Le pilote du planeur peut donc choisir le fusible qui lui convient en fonction du poids de son modèle. Coté avion, il y a un unique fusible 50kg. Une autre considération est que certains planeurs ont des crochets ne permettant pas d’y insérer des fusibles aussi épais et préfèrent donc le petit fusible.

Pour la fixation du fusible, j’avais commencé par mettre des ferrules similaires à ce que j’avais fait pour le câble. Néanmoins, ca a deux désavantages majeurs. Premièrement, ca demande de l’outillage pour sertir sur le terrain en cas de casse. Deuxièmement, j’ai trouvé qu’avec ces fils parfaitement lisses la ferrule ne tenait pas très bien.

On m’a donc montré une solution qui consiste à faire une vulgaire noeud pour faire une boucle avec le fusible et à insérer cette boucle dans la boucle du câble. La photo ci-dessous montre une illustration de cela.

L’autre gros avantage de cette approche est que ca permet d’avoir un lot de fusibles de rechange avec soi et de pouvoir les changer très rapidement.

Les fanions

Une fois le câble constitué avec les fusibles, on a déjà une bonne base. Néanmoins, il y a un accessoire qui va permettre d’améliorer notre câble : les fanions.

Il s’agit de simples petits drapeaux fixés à l’extrémité du câble coté planeur. Ils permettent principalement deux choses : l’amélioration de la visibilité du câble et sa stabilisation.

La visibilité est intéressante car cela permet de confirmer facilement si le câble a bien largué en l’air mais aussi d’avoir une chance de le retrouver si il retombe au sol. La stabilisation est également pertinente car cela évite que le câble s’enroule sur lui-même et de potentiellement faire des noeuds qui le fragiliserait.

Pour ma première tentative, j’ai fait confectionner par ma femme des fanions en tissu classique. Elle a juste mis une ligne de couture pour permettre le passage du câble sur la base du triangle. L’inconvénient majeur de cette approche fut rapidement évident.

Dès le premier vol, le tissu était à moitié détissé. Je n’avais également pas solidarisé les fanions au câble et ils se sont instantanément tous retrouvés à l’extrémité. Bref, c’était à revoir.

Suite aux conseils d’autres membres du club, j’ai changé le tissu classique pour de la voile de spi. J’ai également demandé à ma femme de coudre un ourlet sur tout le pourtour du fanion. J’ai ensuite solidarisé les fanions au câble avec quelques points de couture à la main.

Et… ca fonctionne beaucoup mieux comme ca ! Après une quinzaine de remorquages, le câble se détisse un petit peu sur les endroits non cousus totalement mais c’est rattrapable. La visibilité des fanions rose fluo est excellente dans le ciel.

La bobine

Le dernier accessoire qui simplifie l’utilisation du câble c’est une bobine permettant son rangement. Certains utilisent également une simple planche découpée avec une encoche.

Avec un peu d’impression 3D, on peut rapidement se créer une bobine mais il est également possible de récupérer une bobine qui aurait servi pour du filament PLA ou du fil électrique. Avec 35m de câble plus les fanions, il faut une bobine plutôt conséquente en taille.

Fibrer à l’intérieur de sa maison : une bonne idée ?

Suite à la remise en place de ce blog, je vous propose un petit retour d’expérience sur un bricolage orienté réseaux.

La problématique

Suite à l’extension de la famille avec des jumeaux, nous avons dû reconfigurer la maison de manière non prévue lors de l’achat initial. Ce qui servait de bureau était amené à devenir leur chambre et nos bureaux devaient migrer dans notre chambre.

Qui dit bureau dit matériel informatique. Parmi ces matériels informatiques, nos deux ordinateurs dont mon fixe mais aussi un point d’accès wifi qui dessert l’étage.

La maison n’est pas équipée en prise réseau RJ45 et c’est bien dommage. J’ai déjà remplacé quelques prises antenne/FM par des prises RJ45 dans d’autres pièces ce qui pose assez peu de problèmes.

Par contre, dans le cas de la chambre, les prises antenne se situent à l’autre bout de la pièce et le coin bureau n’est équipé d’aucune prise autre que les prises de courant. Et ca, c’est problématique.

La solution wifi serait de se connecter à l’AP ubiquiti situé au rez de chaussée avec des débits aux alentours de 100M réels et les fluctuations liées à cette technologie. 100M aujourd’hui c’est léger et ca empêche d’améliorer la couverture wifi de l’étage.

Il est également possible d’envisager une alternative wifi avec un pont 802.11ac type ubiquiti Nanostation. C’est ce que j’avais dans un autre logement et ca a l’avantage d’être bien mieux qu’un AP classique. Ca donne environ 300-400M pratiquement sans latence supplémentaire et avec une excellente stabilité.

300 à 400M c’est pas trop mal mais ca reste 2 fois moins que du câblé traditionnel. Pour les transferts de fichiers, ca se ressent. Il fallait donc trouver une solution câblée.

Le CPL ne vaut pas grand chose niveau débit et stabilité selon mon expérience. Le câblé à paire torsadé était impossible car il n’y avait pas d’autre choix que de passer par les gaines électriques. Une rapide recherche sur Internet indique que c’est réellement une très mauvaise idée de tenter cette approche.

Il ne restait donc plus que la fibre optique pour réussir à monter du gigabit dans ce coin de la maison.

Réflexions initiales

De la fibre optique à l’intérieur de la maison : est-ce bien raisonnable ? Probablement pas mais ca s’étudie au moins.

La première question va être celle du prix. Ayant travaillé dans l’informatique et le réseau d’entreprise, tout ce qui touche à de la fibre optique est cher chez les fabricants type Dell ou Cisco. Mon budget n’est clairement pas celui d’une entreprise.

La réponse à cette première question est rapidement obtenue par une recherche Google et un atterrissage sur le site FS.com. L’équipement en fibre optique ne vaut quasiment plus rien. Les optiques gigabit valent une petite dizaine d’euros. Les câbles optiques produits sur mesure valent moins de 50€ selon la distance et les options choisies. Les équipements compatibles SFP ne valent pas bien cher chez Mikrotik mais ce ne sont pas les seuls.

Le budget estimé est raisonnable. J’aurais même le luxe d’acheter plusieurs câbles optiques pour faire des tests tellement c’est bon marché.

La seconde question est celle des caractéristiques du câble optique. Je choisis le multimode sans trop réfléchir car c’est ce que je connais le mieux sur du réseau courte distance. Les optiques multimode sont également un peu moins chères sans que ce soit significatif. Le multimode est également plus tolérant sur les soudures/épissures de qualité approximative de ce que j’en comprends.

En ce qui concerne la qualité du câble, vu les prix autant prendre le maximum. Je prends donc de l’OM4.

La dernière caractéristique à étudier est l’épaisseur du câble. Le standard en entreprise sur du réseau local c’est le 2mm par brin (2 x 2mm donc). C’est épais pour ma gaine avec du câble électrique déjà présent dedans. FS.com propose du 0.9mm. Ce sera plus fragile mais ce sera également plus simple à manipuler et à passer dans la gaine.

La troisième et dernière problématique est celle du raccordement du câble. Les prises fibre optique sont volumineuses et ne passeront jamais dans la gaine. Une rapide recherche Google montre que le « sertissage » de prises est probablement trop compliqué pour le simple particulier que je suis. Il va donc falloir soit souder la fibre soit faire une épissure mécanique.

Mise en place

Ces considérations éclaircies je commande le câble, c’est parti ! Il ne faut pas être trop pressé pour recevoir les câbles sur mesure car ils viennent de Chine.

Pas évident de passer l’aiguille dans la gaine en biais
C’est bon ! Le câble est passé ! Un des avantage de la 0.9mm, on peut faire un noeud avec. Il faudra juste couper cette section de câble avant la soudure car elle est sans aucun doute endommagée

Le passage dans la gaine avec le câble électrique déjà présente se révèle être un véritable casse-tête. Une aiguille d’électricien en nylon, du lubrifiant et beaucoup de sueur seront nécessaires pour réussir à passer ce fichu câble. Surtout que la fibre 0.9mm c’est fragile. Si on tire trop fort dessus, elle casse. Argh.

La difficulté supplémentaire est que les prises électriques sont câblées les unes derrière autres avant de descendre vers le tableau électrique. Encore un joli casse-tête à démêler pour trouver le début de la chaine de prises.

Une des prises intermédiaires de l’autre coté de la cloison. De la broderie…

Mise en service du câble

Une fois le câble tiré d’un bout à l’autre, je pensais avoir fait le plus dur. Mais je me trompais. Lourdement.

Comme les prises LC ne passaient pas dans la gaine, il était nécessaire de souder quatre morceaux de câble avec chacun une prise LC au bout. J’ai fait un premier raccordement avec l’épissure mécanique achetée chez FS.com.

Ca a fonctionné mais on sent très clairement que ce n’est pas une option durable. Il est difficile d’être bien certain de l’alignement des fibres et les SFP remontent un taux d’erreur plutôt élevé. Il y avait environ 4-5 dB de perte de plus que la tolérance des SFP.

Les fibres raccordées avec l’épissure mécanique. Ca fonctionne mais ce n’est pas terrible…

Je suis donc parti à la recherche de techniciens pour souder mes fibre.

Souder du plastique

Je me doutais que ce ne serait pas simple de trouver quelqu’un pour me souder ces fibres. Quand j’ai appellé des électriciens qui font du réseau et de la fibre, il fut difficile de faire comprendre que je ne parlais pas de la fibre optique reliant la maison au réseau FTTH mais bien du point à point dans la maison.

Peu étaient équipés pour faire ce type de travaux. Ceux qui l’étaient avaient l’habitude d’être appelé pour souder de la fibre par dizaines. J’ai plusieurs fois réussi à trouver un technicien qui savait faire mais bizarrement à chaque fois ils ne venaient pas au rendez-vous convenu ou cessaient de répondre à mes messages.

Pendant 6 mois, je me suis fait promener de la sorte. J’ai même été voir le prix des soudeuses pour voir si c’était envisageable d’en louer ou en acheter une mais c’est simplement trop couteux.

J’ai fini par réussir à avoir un contact d’un ami d’un ami qui avait travaillé sur des chantiers de FTTH et qui avait lui-même un ami qui avait une soudeuse. Pas compliqué du tout.

Ils sont venus et ont réussi à souder la fibre après quelques explications sur la multimode vs la monomode plus communément utilisée en FTTH ainsi que la raison pour les deux brins alors que la FTTH est généralement monobrin.

Au final

Une fois la fibre soudée correctement et dissimulée derrière la prise de courant, ca fonctionne ! Et bien en plus. Les dB de signal sont dans la tolérance des SFP. Il subsiste quelques erreurs de transmission mais largement moins qu’avec l’épissure mécanique.

Le résultat avec la prise Legrand indispensable pour la finition

Pour faire le raccordement coté garage, j’ai mis un panneau de brassage avec des modules Keystone qui sont top. Coté chambre, Legrand propose des prises murales pour fibre optique LC. Ce n’est pas bon marché mais c’est indispensable pour la finition.

Bilan

Au final, ca m’aura pris pratiquement une année pour réussir à câbler ce « recoin » de la maison. Entre les délais d’expédition pendant le COVID et la difficulté de trouver une personne pour me faire ces soudures, beaucoup de temps a été perdu.

Mais le résultat final est tout à fait satisfaisant. Nos bureaux sont raccordés en fibre optique gigabit !

Si c’était à refaire, je poserai plutôt de la monomode. Je me suis rendu compte trop tard que la multimode est « passée de mode » et il n’y a que très peu d’optiques 10G pour ce type de médium si jamais l’envie me prenait de tout passer en 10G.

Installer un sonnette Ring Video Doorbell pour domotiquer sa sonnette : un casse-tête ?

Cet article sera un petit retour d’expérience sur l’utilisation d’une sonnette Ring dans un système de domotique. Il s’agit d’un produit Américain de sonnette connectée par Wifi. C’est une sorte de visiophone mais avec plus de hype et de buzzwords.

Le besoin

La notion de besoin est toujours relative en matière de domotique mais allons-y quand même.

Le problème d’une sonnette classique c’est qu’elle sonne quand on l’utilise. C’est le but mais quand les enfants dorment c’est tout de suite beaucoup moins amusant. L’idée était donc de passer via une sonnette intégrable à un système domotique afin de pouvoir contrôler plus finement quand du bruit doit être produit et quand il vaut mieux notifier de manière alternative.

La sonnette connectée

Il y a plusieurs produits issus du marché Américain dont Ring et Google Nest Hello. Le premier problème de ces produits c’est qu’ils sont chers. 200-300€ pour une « sonnette » c’est beaucoup. Le produit d’entrée de gamme de Ring est à 99€ ce qui était un peu la limite psychologique que je m’étais fixé.

Les Ring Video Doorbell 1 & 2 sont des sonnettes à batterie LiPo qui peuvent être connectées de manière optionnelle.

Si vous regardez toutes les vidéos de tests de ces produits, vous remarquerez que les testeurs ne l’utilisent que sur batterie. Sauf que je considère que ce n’est pas un cas d’utilisation souhaitable car on a déjà largement suffisamment d’équipements électroniques à charger dans nos vies. Si en plus, il faut recharger sa sonnette tous les deux mois, ça ne va pas.

Il faut donc la connecter électriquement. Et c’est là que les problèmes commencent.

Raccordement électrique

Le raccordement électrique est décrit par Ring comme simple et intégrable aux sonnettes existantes. Oui. Peut être. Mais pas avec la plupart des sonnettes que nous avons par ici.

Ma sonnette existante était une sonnette 220V AC. L’interrupteur extérieur était connecté en série avec le carillon et l’activait lorsque l’interrupteur était actionné.

Pour Ring, il faut alimenter la sonnette en 8-24V AC (courant alternatif, pas courant continu ou DC comme ce qui est fourni par tous les autres transformateurs qu’on trouve communément à la maison) pour 40VA maximum. Apparemment il s’agit du standard des sonnettes américaines.

Il faut donc trouver un transformateur permettant d’alimenter la sonnette conformément à ces exigences. J’ai commandé chez Legrand le transformateur de référence 413093. Je pense que c’est probablement surdimensionné pour les produits Ring avec batterie mais n’ayant que des connaissances très limitées en électricité je n’avais pas d’éléments pour pouvoir prévoir plus juste.

Selon vos aptitudes en électricité et votre motivation à mettre les mains là-dedans, c’est peut être aussi le moment d’appeler un électricien.

MAIS ! Ca ne suffit pas. Ce n’est pas marquée de manière très explicite sur le site de Ring mais si vous alimentez votre sonnette directement avec un transformateur tel qu’expliqué sur leur page produit, ça comporte apparemment un risque d’incendie. Cette information devrait être marquée en rouge clignotant mais ce n’est absolument pas le cas.

La documentation détaillant le raccordement à un transformateur tel que celui mentionné précédemment est ici.

Il vous donc impérativement ajouter une résistance 25 ohm, 50 watts compatible 220V. Ça se trouve sur Amazon assez facilement en made in China. Pour le raccordement, il faudra prévoir un peu de soudure et de la gaine thermorétractable.

Autres aspects électriques

Tant que nous y sommes à faire de l’électricité, il vous faudra également réfléchir si vous souhaitez reproduire la sonnerie audio ou pas. Les notifications push c’est pratique mais nous n’avons pas toujours notre téléphone à la main. Enfin, presque.

Vous pouvez soit acheter un carillon chez Ring pour la modique somme de 35€ ou 60€ pour la version Pro (oui du carillon. Le carillon Pro.). Soit bricoler quelque chose avec votre système de domotique.

J’ai choisi d’acheter un module sonnette Legrand et y ajouter un Fibaro FGS211 qui trainait d’un logement précédent. Mis bout à bout ça fait plus cher que le carillon Ring Chime Pro mais j’avais déjà le module Fibaro qui trainait dans un carton. L’autre problème du carillon Ring c’est qu’il n’est, à ma connaissance, pas possible de l’intégrer à la domotique donc tout l’intérêt de ce mini-projet disparaissait.

Ensuite, il faudra trouver où mettre tout ce matériel car cela fait en largeur 6 modules DIN. J’aurais souhaité le mettre dans le tableau électrique de la maison mais ça n’était pas possible car la sonnette était reliée en série à d’autres prises.

J’ai donc mis un mini tableau électrique Haier à la place de l’ancien carillon.

Ce n’est pas idéal esthétiquement mais c’était la seule solution et c’est pas SI gênant au final. L’installation physique a passé le WAF en tout cas. C’est environ 2 fois plus gros en volume que le module carillon précédent.

Oui, c’est écrit à l’envers. Je sais. Mais de loin, ca ne se voit pas 😛

Autre aspect sympathique dont je me suis rendu compte qu’une fois avoir tout démonté. Vu que ma sonnette était reliée en série à l’interrupteur, il n’y avait pas assez de fils pour faire passer le 220VAC et le 24VAC. J’ai donc du en tirer un certain nombre en faisant un détour par un interrupteur car les gaines ont été installée de cette manière. Un joli casse-tête.

Les autres problèmes

Une fois le raccordement électrique effectué, le plus dur a été fait. Enfin, peut être.

Le premier problème va être la réception Wifi. Ces sonnettes ont besoin d’un très fort signal Wifi. Il y a des centaines de personnes qui s’en plaignent sur les divers forums.

Dans mon cas, j’ai un Ubiquiti AP-AC-LR à environ 5 mètres avec une planche de bibliothèque IKEA et le mur de la maison à traverser. La force du signal est acceptable mais il ne fallait pas moins selon leurs spécifications. La qualité de la vidéo est bonne mais l’audio est un peu hachée.

Je ne suis pas particulièrement intéressé par ces fonctionnalités d’audio et de vidéo mais si ça avait été un critère essentiel, le résultat serait tout juste acceptable.

Le carillon Chime Pro de chez Ring sert de répéteur Wifi. Ça doit être pour cette raison qu’il est Pro (et aussi cher).

Le second problème va être l’installation physique. Évidemment, la sonnette n’est pas compatible avec les boitiers d’encastrement électriques qu’on trouve chez nous. Dommage à environ 2cm ça passait. Il vous faudra donc trouver une solution bricolée maison.

Le troisième problème est que si la fixation est, même un tout petit peu, tordue, le contact électrique ne se fera pas. Il faut que ce soit parfaitement plat. Pour savoir si la sonnette est connectée électriquement, il faut que le rond de LED blanc soit allumé en continu. Si ce n’est pas le cas, il n’y a pas de connexion électrique. Ah oui, l’application Ring met très longtemps à mettre à jour le statut électrique de la sonnette donc ne vous y fiez pas initialement.

Tadaaaaa !

Ce problème est d’autant plus embêtant que si vous utilisez du fil électrique rigide standard tel qu’installé chez nous, les fils sont suffisamment épais pour tordre très légèrement la fixation. Et donc, pas d’alimentation électrique.

J’ai donc dû aller chercher du fil souple pour connecter à la fixation de la sonnette pour éviter la moindre torsion. Et là, finalement, elle a été alimentée électriquement selon la norme américaine qui va bien.

Et sinon, en fait, ça fonctionne ?

Une fois toutes ces épreuves franchies, on est en droit de se poser la question « Est-ce que tout ce bazar fonctionne ? ».

Oui ça fonctionne ! J’ai raccordé la sonnette à mon Home Assistant grâce à l’intégration Ring. La latence de déclenchement de Home Assistant est la même que celle de l’application Ring soit environ 1 seconde voire 2 max.

J’ai pu faire un scénario qui ne déclenche le bruit de la sonnette via le module Fibaro que si la luminosité dans la chambre de ma fille est supérieure à un certain seuil.

Mission accomplie. Deux siestes ont déjà été sauvées pour une durée totale de 1 heure de sommeil en plus grâce à ce montage. Génial !

Etait-ce une bonne idée finalement ?

Lors d’un confinement et avec pas grand chose d’autre à faire, toutes ces activités de recherche et d’électricité m’ont plutôt diverties. Ceci dit, c’est clairement un casse-tête.

C’est un produit qui n’est pas adapté en tant que tel pour les normes que nous avons par ici. L’utiliser sur batterie, ce n’est, pour moi, pas acceptable. La vie est trop courte pour devoir recharger sa sonnette tous les 1 à 2 mois. Le câbler électriquement, c’est possible mais c’est un casse-tête.

Néanmoins pour pouvoir faire une analyse bénéfice/embêtement, il faudrait donner une valeur aux heures de sommeil supplémentaires et donc de calme supplémentaire. Et ça, ça n’a pas de prix.

Rack domotique 10 pouces – retour d’expérience

Ca fait très longtemps que je n’ai pas blogué ici ! C’est pas grave, j’assume bien. Quelques détours plus loin, nous voici en 2020.

Le retour de ce blog se fera sur un article au sujet d’un retour d’expérience sur l’installation d’un rack visant à être principalement utilisé, entre autre, pour de la domotique. Ayant récemment acheté une maison d’occasion, je n’ai pas pu résister à la tentation d’installer un rack.

Le décor

La raison principale pour poser un rack est d’avoir un endroit où organiser du câblage de manière relativement élégante. Ca évite le tas de fil dans le meuble TV ou dans un coin de la maison. La raison secondaire c’est que niveau geekerie, ca fait vraiment plaisir.

La localisation du rack a été rapidement décidée car les gaines électriques, téléphoniques et TV arrivent toutes au même endroit : dans le coffrage du panneau électrique dans le garage.

Le garage n’est pas un endroit idéal car la porte n’est pas tout à fait hermétique et ce n’est pas contrôlé en température comme peu l’être le reste de la maison. Néanmoins, après un été particulièrement chaud, ca n’a pas posé de problème. Il restera à voir sur le long terme ce que l’humidité et la poussière créeront comme problème.

Quel rack choisir ?

LE standard en matière de rack c’est le rack 19 pouces. C’est ce qu’on trouve absolument partout en informatique que ce soit en matière de télécom ou de serveurs. L’inconvénient c’est que c’est gros et lourd pour mes besoins.

Les dimensions physiques du 19 pouces m’auraient forcé à le poser à une distance de 2-3 mètres du tableau électrique avec une gaine de cables assez conséquente. Pour la lourdeur, j’avais quelques craintes initialement mais les chevilles béton 70kg sont bon marché et relativement faciles à poser.

Je suis donc parti sur un rack 10 pouces de marque Digitus. Il y a diverses tailles de 5U à 9U chez eux. Je trouve que 9U c’est vraiment le minimum même pour une utilisation relativement basique.

Les accessoires de base type panneau de brassage, étagère et PDU sont relativement faciles à trouver en marque Digitus ou en no-name. C’est raisonnablement bon marché en plus.

Seul petit point : j’aurais dû prendre un panneau de brassage Keystone car ca permet de brasser autre chose que du RJ45. Pour certaines utilisations domotiques, j’ai utilisé du câble RJ45 pour faire passer des courants faibles non numériques. C’est pas nécessairement optimal mais ca fonctionne.

Par contre, l’inconvénient c’est que ca s’arrête là. Il n’y a à peu près aucun équipement fourni avec un kit de montage 10 pouces. Non seulement ca mais en plus il y a pleins d’équipements qui ne rentrent simplement pas. Mon Synology DS1515+ ne rentre pas en largeur et en profondeur. La Freebox Crystal rentre à peu près mais de travers. Mon UPS ne rentre pas.

Du coup, j’ai empilé tout ce petit monde par dessus. De toute façon, même si ca rentrait dedans, je n’aurais pas eu assez de place en hauteur dans les 9U.

Cette problématique de la taille m’a également limitée dans le choix des équipements que je pouvais prendre quand j’ai renouvelé mon routeur. Chez Mikrotik, en équipements compatibles 10 pouces le choix était plus restreint. J’ai finalement choisi le RB4011 alors que le RB3011 aurait pu suffire pour mon besoin.

L’installation

L’installation est assez basique finalement. Le plus difficile c’est de faire les trous de cheville de sorte à ce que le rack soit monté correctement. C’était mes premiers trous à la perceuse à percussion donc je ne gagnerai pas un Prix Nobel pour la qualité de mon installation mais au final le rack est droit et ca ne se voit pas.

Le panneau de brassage Digitus est assez simple à utiliser. Il est fourni avec des colliers de serrage plastique pour maintenir les câbles en place. Il est juste nécessaire d’avoir un outil « punch down » pour pouvoir fixer les câbles correctement. C’est par pur hasard que j’en avais un. J’avais commandé un kit de sertissage de câble réseau et c’était un des outils qui était fourni avec mais dont j’ignorais initialement l’utilité.

Pour tout le reste, j’ai fait des câbles réseau sur mesure pour que ce soit joli comme il faut.

Résultat final

Le meilleur pour la fin. Voici à quoi ca ressemble.

C’est pas parfait. C’est compatible avec peu d’équipements. Mais ca fait le boulot plutôt correctement !